en fête
La cuisine était en fête lorsque nous avons ouvert les deux grands seaux de plastique blancs ramenés ce matin par Guilhem du mariage ou il travaillait hier (20 heures d'affilée en cuisine !) : des petits homards flambés hier au whisky et prêts à succomber, aujourd'hui, à une petite mayonnaise maison agrémentée d'une pincée de quatre-épices. Et puis des saint-jacques, une montagne de saint-jacques, tant et tant que Marie et moi avions renoncé à nous resservir encore alors que les garçons se forçaient presque à ne pas "faire de restes". Quant aux crevettes, énormes, nous avions décidé avec sagesse de les garder pour ce soir, sachant qu'un gros gâteau au caramel au beurre salé avait été préparé hier soir pour le déjeuner d'aujourd'hui. Et Guilhem, malgré sa fatigue et les yeux qui se fermaient seuls, racontait cette première expérience, l'effervescence en cuisine, le marié, patron de pêche, apportant en cuisine un plein coffre de voiture de fruits de mer, et le parfum de la sauce aux herbes sur le boeuf braisé, et la pièce montée en forme de bateau, et les 1250 verrines de l'apéritif, il voulait tout nous raconter, tout partager, si fier des félicitations des mariés, de cet argent si bien gagné, de ce travail dans "la vraie vie". Et lorsqu'il est sorti de table pour aller s'allonger un moment, il s'est relevé quinze petites minutes plus tard, impatient. Il fallait qu'il essaye , qu'il sache, ce que pouvait bien donner une pointe de curcuma dans le fond de sauce de homard qu'il avait laissé mijoter sur le coin de la gazinière. Et il avait bien raison, ça aurait été dommage de manquer ça...