1er septembre
Le soleil est pourtant le même, bleu zébré de blanc. Les goélands qui planent, ailes étirées jusqu'à la dernière plume, sont les mêmes aussi. Et pourtant, voilà, nous sommes en septembre et l'on parle de rentrée alors que le mot qui conviendrait serait plutôt départ...
La chambre jaune est désormais vide et silencieuse, en attente. J'ai beau savoir que Jean-Baptiste ne pourra rentrer tous les week-end, que j'ai désormais un enfant étudiant loin de moi et qu'il faut faire avec, que c'est normal, etc, tout ce que l'on se dit, je ne peux m'empêcher de le chercher dans la maison et d'attendre son arrivée lorsque j'appelle la tribu autour de la table servie. Et dehors les gens s'étonnent, ne comprennent pas, me disent qu'après tout, avec tous mes enfants j'ai encore de quoi faire... je reste une mère à qui il manque un enfant...