confidences de coquillage
Comme un besoin irrepressible de vide et d'immensité à la fois, l'envie de la mer, de son mouvement lent autour de mes chevilles, de ses tons de vert, de bleu, de brun, mouvants, fluides et glacés, de sa musique lancinante, du vol des goélands au-dessus de ma tête et de la chaleur du soleil sur mes épaules nues. Juste un après-midi pour filer, me vider la tête, revenir autre peut-être. Juste un après-midi, pour me confier à un coquillage, écouter sa plainte et nous moquer ensemble de ce petit crabe vert qui, planqué sous sa poignée de goémon, nous espionnait en se croyant invisible. J'ai laissé le petit coquillage à sa vie de petit coquillage, et suis retournée à la mienne avec, dans le coeur, les confidences d'un petit bout de nacre rose. Mais je ne vous en dirai rien, ce sont là secrets de filles...