rabbi Jacob
La journée s'est passée comme un dimanche, un peu plus paisible qu'un vrai dimanche parce que le lundi ne nous verrait pas courrir. Nous avons écrit nos cartes de voeux en croquant des dragibus. Guilhem a joué un peu de guitare et Marie, devant le poêle, a sorti son sudoku et est restée là. Nous étions bien, loin de l'excitation de leurs jeunes années de l'attente fièvreuse du matin de Noël. Ils ont grandi et savent désormais apprécier le moment, la douceur de la fratrie, les minutes qui glissent. Et puis, le soir venu, ils ont eu envie d'un film et ont choisi celui qui passait à la télé, l'incontournable De Funès de Noël. Rabbi Jacob, celui-là même de mon enfance avec ses gags gros comme ça, ses excès choisis et assumés. Je ne pensais pas que cela puisse leur plaire, je croyais que cet humour-là avait trop vieilli, appartenait à une autre époque, celle de la télé en noir et blanc et des speakerines permanentées. Mais non, après tout, ils avaient envie de rire et ne s'en sont pas privés, réunissant gaiement leur enfance et la mienne, main dans la main.