white material
Je le reconnais, je n'aime ni Isabelle Huppert ni Christophe Lambert. Après avoir vu un reportage sur "white material" je suis pourtant allée voir le film. Et suis encore dedans. Un film solaire, envoutant, une Afrique tellement éloignée de celle de la romantique Karen Blixen, tellement plus vraie. J'ai retrouvé, dés les premières images, l'ambiance, l'atmosphère particulière de l'été de mes 19 ans, lorsqu'une année de baby-sitting m'avait permis de payer mon billet d'avion pour la république centrafricaine. C'était la première fois que je partais si loin, et surtout la première fois que mon travail me permettait de payer mon rêve. J'avais rencontré à Bangui les mêmes colons installés dans leurs certitudes, croisé dans les rues, sur les marchés, les mêmes regards si lourds.