Partir, revenir...
Et se réveiller dans son lit, comme si ces deux semaines n'avaient été qu'un songe de mi-nuit, une rêverie déjà estompée. Mais non, les ocres, les bleus, les terres de Marrakech sont là, dans mon carnet (cinquante pages quand même...), et la folie des souks, et le glouglou des fontaines, et la luxuriance des jardins sertis de céramiques. La complicité de mes deux compagnes de voyage, le sourire d'Omaïma, d'Anouar, d'Isham et de Youssef, l'infinie générosité, et la pudeur aussi, pour taire ces deux années de pandémie sans travail ni indemnités...
Me réveiller dans mon lit, retrouver le geste souple des habitudes, la table à dessin, l'atelier inondé de lumière. Ouvrir le carnet, regarder les vidéos tournées, prendre des notes, travailler, faire les montages de ce qui sera, bientôt, ces promenades dessinées qui existent déjà dans ma tête depuis presque une année et que je vous proposerai bientôt...