Kate Bayley
Il n'y a pas de hasard, je découvre le travail enchanteur de Kate Bayley alors que l'hiver dégouline sur mes carreaux et que le jour se prend pour la nuit. Les illustrations de la toute jeune Londonnienne vous embarquent dans un ailleurs peuplé de personnages graves habillés comme des gravures de mode, des personnages si entièrement habités par l'histoire qu'ils racontent qu'on aimerait bien les rejoindre, quitter le mouillé de ce frileux février et sauter à pieds joints dans ces jardins pleins de roses. Je ne peux m'empêcher, en les voyant, de penser aux illustrations des très vieux livres pour enfants qui, chez mes grands-parents, revenaient entre mes mains à chaque vacances estivales, que je feuilletais encore et encore, lorsque l'heure de la sieste obligatoire envoyait les enfants au calme, volets clos. J'étais alors, pour une petite heure, princesse de mon royaume grand comme mon lit, et je tournais les pages, et rêvais...