Carnet de voyage à Essaouira (tome2)
De retour de mon stage à Saint-Malo (je vous raconterai très bientôt) je reviens sur les couleurs d'Essaouira, "la bien dessinée", couleurs qui tournent la tête au carnettiste et à ses pinceaux affolés. Du bleu d'abord, dans le ciel, dans la mer, sur les façades peinturlurées, sur les portes, partout du bleu, profond, entêtant. Du blanc ensuite, qui répond à tout ce bleu et s'étale à larges coups de pinceau. Et puis les ocres, les beiges, les bruns, toutes les teintes de la terre, des écorces, de la poussière, des petits ânes clopinant. Enfin, pour relever encore tout ça s'il en était besoin, des touches de rouge, de jaune, d'orangé accompagnés des pourpres et des fuschias. Si Marrakech offre toutes les nuances d'ocre, Essaouira se complait à compter ses gammes et à ne laisser aucune couleur de côté, mis à part le gris, pas de grise mine ici ! Alors s'il faut en partir, il faut aussi y revenir, se perdre à nouveau dans le dédale des minuscules ruelles de la Médina, goûter le citron et l'olive, faire chanter le thé à la menthe dans les petites théières en fer blanc, croquer une corne de gazelle, être là, être bien...