18 janvier 2015
Irina
Irina habite en Sibérie. Sur l'atlas ouvert sur la table, je cherche le nom de sa ville et la trouve, petit point au milieu de nulle part, à des milliers de kilomètres de la ville voisine. Irina m'écrit que chez elle le coeur des gens est aussi chaud que froid est l'hiver, qu'au matin l'air est d'une si grande pureté qu'il invite au recueillement, qu'avant de sortir de chez soi on regarde s'il n'y a pas un ours qui traverse la route. Elle m'écrit aussi que son plus grand rêve est, un jour, de voir la mer. Et moi de m'imaginer Irina devant mon bout de côte familier, devant les falaises de granit et les tourbillons des grands oiseaux de mer...
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