Dans les rues de Landerneau
Il y avait cette incroyable douceur de l'air qui faisait flaner les passants, la lumière de cette fin octobre, alanguie, qui caressait la pierre blonde. Je marchais d'un petit pas, levant souvent le nez vers les corniches, les toits d'ardoise, cherchant la trace d'une toute petite petite fille venue là il y a bien longtemps, la main dans celle de son père. Je n'ai pas retrouvé mes souvenirs d'enfance mais ai savouré, carnet de croquis à la main, cette balade enveloppée de soleil. J'ai poussé quelques portes cochères pour confirmer la présence de cours discrètes, me suis faufilée dans des passages oubliés par le temps, ai déjeuné dans la plus jolie crêperie du monde, ai sorti mes pinceaux pour tout mettre dans mon carnet de cette si jolie journée.