Je me souviens de tous ces débuts de mois de juin, lorsque du haut de ma colline j'entendais le vrombissement des bolides de course venus diputer le championnat de France. Pas une fois l'envie ne m'était venue d'aller y faire un tour. Mais cette fois, le journal m'y envoie, et pour trois jours tant qu'à faire ! Alors je découvre, j'apprends, je pose des questions, avouant mon ignorance crasse en matière de mécanique. Je dois dire que tout le monde est gentil, surtout dans les petites écuries. Munie de mon pass de presse je rentre partout, je furète, me balade, et ne me fait virer qu'une seule fois, d'une très grosse écurie qui vient avec cinq Ferrari et enrage de finir depuis plusieurs années à la seconde place. Sur le bord du circuit je fais la connaissance d'un papi charmant qui sait tout de tout sur les écuries, les pilotes, les anecdotes, les circuits : une mine d'or à qui j'offre un café pendant qu'il répond à toutes mes questions, je sens mon article qui s'écrit presque tout seul ! La course elle-même, le chrono, le classement m'intéressent beaucoup moins que ces histoires d'hommes passionnés que je découvre. Heureusement qu'il y a un peu d'humanité là-dedans, parce que j'y retourne demain samedi, et puis encore dimanche, avant de ré-attaquer ma semaine lundi...