Le goût des pépins de pomme
J'avais rencontré ce livre l'année dernière, dans une librairie de Rennes. Le titre, l'illustration avaient attiré ma main, et le coup de coeur avait été immédiat à la lecture des quelques lignes lues au hasard. Et pourtant, de retour chez moi, la lecture avait été laborieuse et finalement inachevée. Ce n'était pas le moment, voilà tout, et le roman est resté m'attendre sur une étagère de ma bibliothèque, patient. Il avait le temps pour lui, comme cette histoire que j'ai finalement dévorée en deux nuits. Deux nuits avec Iris, la narratrice, avec la mère, la grand-mère qui perd la tête, les tantes, la cousine compagne de jeux morte si jeune, avec cette maison labyrinthe, ce jardin, ce perron de pierres chaudes, ce poulailler perdu au fond du foisonnement vert. Les histoires s'entremêlent comme un liseron rampant, mais c'est de souvenir qu'il est question, de ce qu'on veut enfouir, de ce qu'on veut savoir, de ces couches successives posées là à chaque génération, de la mémoire qui s'enfuit. Je vais garder le roman terminé, quelques temps sur ma table de nuit. Pas envie de le quitter comme ça...