Je voyais, depuis quelques jours déjà, commencer
Je voyais, depuis quelques jours déjà, commencer les parades nuptiales des oiseaux dans le jardin. Je savais que la douceur de l'air allait les pousser à commencer leurs nids, à travailler, déjà, pour la couvée prochaine et qu'à partir de là je ne toucherais plus à mes arbres, à ces trop longues branches envahissantes. Il me fallait tailler, couper, reprendre possession de mon jardin avant que les nichées ne s'y installent. J'ai commencé par un bout, dégageant le lilas et le camélia qui, depuis deux ans, ne voyaient plus la lumière du jour. J'ai taillé, coupé encore, amassant une montagne de branchages que je brûlerai bientôt. Ce travail physique me plaisait, je reprenais le pouvoir sur mon territoire et imaginais déjà des possibilités nouvelles, un aménagement autre. Je me disais que le week-end m'apporterait des bras pour poursuivre, pour couper encore, pour préparer le trop grand jardin à un été tout en couleur et en douceur.