un lundi
Et puis le train est reparti, emmenant Jean-Baptiste. Dernière semaine avant les vacances. Nous les attendons comme on surveille la ligne d'arrivée à la fin d'un long marathon, petite ligne se rapprochant à chaque pas et devenant réelle soudain. Le réveil ne sonnera plus à six heures, voilà la seule certitude. Pour le reste il y aura beaucoup d'improvisation, nous vivrons le moment comme nous aimons le faire, et le remplirons en vrac de ce qui viendra. J'allègerai mes horaires de travail pour être avec eux, nous dormirons, prendrons le temps de cuisiner ensemble, de ranger le garage et peut-être même nous attaquerons-nous au grenier sinistré. Nous irons surement marcher sur la côte, retrouver la lande en haut des falaises. Deux semaines dans la main, comme une parenthèse avant le vrai automne, celui qui frissonne et n'en finit plus de voir le jour se lever. Deux semaines.