respirer...
J'avais envoyé un courrier de candidature sans trop y croire mais parce que le poste semblait pile ce que je cherchais. Et puis la convocation à l'entretien d'embauche est arrivée et je m'y suis préparée avec l'aide de l'amie toujours présente. Cet après-midi je suis arrivée dans la grande salle de la mairie, un superbe hôtel particulier du siècle dernier, aux pelouses soignées dévalant vers la mer. Je m'attendais à deux ou trois personnes en face de moi, elles étaient neuf, deux femmes et sept hommes, et moi, seule de l'autre côté de la longue table de bois sombre. J'ai respiré posément, suis restée calme mais sentais ma bouche sèche. Mon empire pour un verre d'eau. Discussion courtoise. Je maîtrisais mon sujet et s'il s'agissait d'un examen je serais confiante. Mais une embauche tient plus du concours, ou donc me situer parmi les autres candidates, ces femmes plus âgées, plus expérimentées mais peut-être moins dynamiques croisées en entant et en sortant de l'entretien ? Reste à attendre. "Une dizaine de jours" m'a précisé le maire. Ce qui est fait est fait et, qu'elle que soit l'issue, cette expérience-là aura été enrichissante.