vendredi soir
Ils sont venus dans l'après-midi verser une pleine remorque de bois dans la cour, deux cordes de jolies buches de hêtre, de saule et de chêne qui seront, je l'espère, suffisantes pour me chauffer cet hiver. Je leur ai offert un café dans le jardin, sur la petite table ronde et j'étais heureuse de trouver là l'occasion de lever un peu le nez de mon travail pour sortir enfin sous le grand soleil. Il faisait chaud, nous parlions du prix du bois, de ce qu'il me faudrait pour chauffer cette grande maison, de la saison à venir. Ensuite j'ai attendu, pour rentrer le bois, le retour des enfants. Je savais qu'ils rechigneraient un peu, après une journée de classe, à se lancer dans cette corvée, mais je savais aussi que le mouvement leur ferait du bien, que la bonne humeur s'installerait vite, transformant le travail à faire en bon moment partagé dans les rires. Le dîner pouvait bien attendre, le long week-end ne faisait que commencer.