demain
Demain beaucoup seront heureux, remplis de l'espoir d'un temps nouveau forcément meilleur, et beaucoup également seront accablés, inquiets. Demain je penserai à ceux et celles qui m'ont fait suivre des textes, sites, appels pour l'un ou l'autre candidat, à ceux et celles qui aujourd'hui y croient et attendront la vingtième heure pour exulter ou pour pleurer. Je penserai à eux, à elles, mais mon coeur à moi sera, de toute façon, détaché. Je n'y crois pas, je n'y crois plus. En cinq ans j'ai vu mon petit pouvoir d'achat inexorablement baisser, les aides disparaitre, les charges augmenter, j'ai vu des injustices, tant d'injustices, tant de dureté. Je n'aspire qu'à une chose, une plus grande humanité. Mais je ne peux imaginer que cet homme présenté comme le sauveur, qui en quatre années de présidence de son département a fait exploser la dette de celui-ci, que cet homme qui a supprimé dans ce même département les aides aux familles, aux écoliers, aux étudiants, aux handicapés, aux personnes âgées, que cet homme élevé dans les meilleures écoles de Neuilly et ami des mêmes grands patrons que son adversaire soit de quelque manière que ce soit l'homme de la situation. Alors puisque nous sommes dans une impasse je n'irai me fracasser la tête ni contre le mur de droite ni contre le mur de gauche, je poursuivrai mon tout petit chemin, attentive aux rencontres vraies, aux échanges amicaux et sereins, aux petites gens du quotidien, à la vraie solidarité, à tout ce qui manque tant à nos grands hommes.