7 décembre 2011
fille à la tronçonneuse
Le bruit d'abord, cette machine rongeuse et assourdissante, cette bête fauve qu'une pression du doigt libère, tous crocs dehors, qui se nourrit de bois, prête à bondir à la première inattention. L'odeur ensuite, humidité de l'air s'emplissant de cette odeur de sous-bois, de copeaux frais. Je voulais apprendre à manier la tronçonneuse, être enfin indépendante face à ces cordes de bois coupées trop grand qui me chaufferont cet hiver, ne plus avoir, surtout, à dépendre de quelqu'un, à demander, à quémander. Ils sont venus tous les trois, les amis, les fidèles, et la corvée est devenue partage. Euphorie du soir, lorsque j'ai vu le tas de bois coupé, la tronçonneuse rangée mais enfin domptée.
(photo Françoise C.)
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