devant le feu
J'étais rentrée de la bibliothèque les bras chargés de la moisson de la semaine et m'étais installée devant le poêle ronronnant pour feuilleter mes trésors. Paul était vite arrivé, parlant dessin, perspective, proportions, puis Martin nous avait rejoint, glissant vers la place préférée du chien, devant le poêle. J'ai aimé ce moment calme, cet échange apaisé dans la chaleur du feu alors que dehors la nuit enveloppait la rue. Dans mon mug l'infusion de thym au miel avait remplacé le thé de fin d'aprés-midi et sur la table étaient ouverts deux romans et un livre de cuisine japonaise. Je commençais à songer au dîner à préparer mais repoussait le moment de rejoindre la cuisine. Je voulais juste rester là, écouter les buches craquer et les enfants parler doucement dans le soir descendant. Rien d'autre. Si bien là.