journée de filles
Nous étions parties toutes les deux chercher un jardin qui devait ouvrir ses portes au public mais que nous n'avons jamais trouvé. Nous ne voulions pourtant pas rentrer bredouilles et avions envie, plus qu'autre chose, de passer ce moment toutes les deux, de nous asseoir côte à côte et de laisser aller nos pinceaux. Nous avons donc posé nos boîtes d'aquarelle sur le banc d'un parc voisin paisible et peu fréquenté. Marie hésitait, avait envie de commencer ce carnet de croquis que je lui avait offert mais n'osait pas, puis s'est lancée, attirée par les taches d'or d'un jeune bouleau. Nous étions si bien là, toutes les deux, à peindre ensemble en disant des bêtises. Sur le carnet de Marie le bouleau devenait une poignée de confettis lancée en l'air d'une main joyeuse. Ensuite c'était l'heure du thé, et puisque le chemin ramenant à la maison passait devant la porte de mon amie anglaise nous nous sommes invitées. Journée de filles...