maison...
Je continue à vider ma maison, obstinément, patiemment, comme la fille têtue que je suis. Tous ces objets contre quoi lutter, je m'en débarrasse et c'est à chaque fois une petite victoire contre moi-même, contre cette accumulation qui ronge, contre ce trop-plein. Certaines pièces sont arrivées au niveau de dépouillement que je visais et je passe désormais plus de temps dans ces pièces-là, y trouvant un repos visuel et psychologique. Un vieux parquet ciré avec soin, des murs blancs, peu de meubles, pas de bibelots, et là chaque petite chose prend une valeur différente, comme mise sous les projecteurs. Du coup j'étouffe un peu en entrant dans une maison trop chargée, toute cette accumulation m'interroge et m'inquiète, que cache donc ce besoin de posséder toujours plus ?