parenthèse
J'avais besoin de cette parenthèse, bulle heureuse de solitude. Je suis partie avec le gros fourgon, me suis arrêtée sur la première plage accueillante, ai marché au bord de l'eau, ai peint des coquillages et la lumière tombant sur l'horizon, ai lu, ai réfléchi, ai longuement discuté avec moi-même. Le soir venu je suis restée là, pelotonnée dans l'air tiède. Il faisait si bon ne plus penser à rien, me laisser bercer par le va et vient des toute petites vagues roulant sur le sable. Puis le jour s'est levé de l'autre côté de la plage, offrant un nouveau décor d'or à peine rosi. Des cavaliers sont arrivés, rythmant le clapotis des vagues du galop lourd de leurs montures. Des adultes, venus courir le long de l'eau, puis des enfants. Peu de monde en fait sur cette plage immense, mais presque un peu trop pour moi. Il était temps de refermer ma parenthèse.