24 mai 2011
Boquen
Bien des années que je n'avais pas repris le chemin serpentant qui mène à la vieille abbaye. Mais tout était là, bien rangé, bien à sa place comme dans une boîte à souvenirs restée fermée dans un coin de grenier et que l'on ouvre soudain au grand jour. Le moulin et son grand parterre de capucines, l'allée sinueuse menant à l'abbatiale entre les grands arbres, le silence de la nef, immense, le cloître inondé de soleil, et puis la chapelle, comme un cocon, à peine éclairée, vivante d'un quelque chose qui nous échappe et nous happe en même temps. Les petites Soeurs de Bethléem, encapuchonnées de blanc, sont parties sur la pointe des pieds, laissant flotter derrière elle un sourire bienveillant qui plane encore ici.
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