une journée entre parenthèses
Parce que j'en avais vraiment besoin, envie, qu'il me fallait partir un peu pour mieux me retrouver. Quitter ma maison blanche et ma campagne apaisante pour me plonger, quelques heures, dans le bruit et le mouvement de la ville. Prendre le temps de ne rien faire, de seulement marcher, mains dans les poches et nez en l'air. M'asseoir sur les marches du théâtre pour regarder les ouvriers, à 30 mètres du sol, démonter l'échafaudage sur le toit de la poste. Dessiner quelques rambardes, quelques fenêtres de la vieille ville. Sourire aux pigeons. Musarder dans le musée désert. M'offrir un livre sur Mathurin Méheut et, immédiatement, sentir revenir l'envie de rentrer chez moi, dans mon atelier, et de m'installer en tête à tête avec ma boîte d'aquarelle...